La pointe Siricocca , enflammée de nuages ardents déchiquetés par un fort mistral , me regarde lézarder sur la plage du Fossan à Menton . L’imposante ligne de crête du Mont Agel engloutie de cumulo-nimbus n’est plus qu’un amas de brume . La houle côtière creuse des abîmes de vagues fumantes nourricières de rivages . Le soleil orienté vers le couchant d’Ouest cristallise la mer dans un miroir d’argent .Ce paysage mille fois imprimé dans mon inconscient me subjugue .Cette beauté symbiose des éléments du vivant minéral associé au souffle des ténèbres invisibles surgissant de l’horizon me fascine . Le créateur malin de cette alchimie de vie qui grouille à l’infini est un sacré farceur . Sa marmite divine pleine d’idées incommensurables est un inépuisable festin de bonheur . Je mesure la chance inouïe qui m’est allouée de contempler ce mariage mer montagne . Oh ! Merci puissant hasard de la nécessité de vivre .